Le mouvement ou le maintien d'attitude résulte de mécanismes corporels et cognitifs complexes. Les différents sens visuel, vestibulaire, tactile et proprioceptif nous renseignent en permanence sur notre corps et son orientation dans l'espace. Ces précieuses informations sont ensuite traitées pour réajuster la posture de manière réflexe ou par le biais du système nerveux central.

La réalisation de gestes fins demande une programmation cognitive et un ajustement tonique complexe. Dans la vie courante, la mise en mouvement est souvent réalisée de manière automatique sans que l'on ait besoin d'y prêter attention. Dans le cas d'un déficit sensoriel ou d'une pathologie, le maintien de l'équilibre statique et dynamique peut s'avérer plus précaire. La psychomotricité et la posturologie permettent de rééduquer ce type de difficulté ou de prévenir de leur apparition.

 

Indications :

- Accompagner le vieillissement et prévenir de l'apparition de trouble de l'équilibre

- Limiter le risque de chutes (même pour une personne ayant déjà chuté)

- Travailler sur le relever du sol

- Préserver l'autonomie de déplacement

- Favoriser l'aisance du mouvement

- Améliorer la régulation tonique

- Travailler sur les stratégies de mouvements et la dimension spatiale du geste

- Rééduquer un syndrome post-chute

- Prendre en charge un syndrome extra-pyramidal ou une hypertonie

- Permettre le mouvement même passif pour les personnes alitées ou présentant une akinésie/hypertonie

- Proposer une approche d'intégration sensorimotrice

- Favoriser le contrôle postural

- Diminuer les douleurs d'origine posturale

- Chercher l'origine de déséquilibres, de chutes ou de sensations de vertige.

- Proposer une rééducation d'habituation ou d'adaptation en cas d'un déficit sensoriel

- Réorienter la personne en cas de nécessité d'appareillage ou de prise en charge spécifique (orthoptie, podologie)

- Prévenir des complications liées à une immobilisation et faciliter la réadaptation du mouvement

Bilan de posture

 

Le bilan de posture est un outil qui vise à trouver l'origine de pertes d'équilibre.

Le maintien de l'équilibre statique ou dynamique dépend de nombreux capteurs sensoriels situés au niveau des pieds (tact), des oreilles internes (vestibule), des yeux (vision), des articulations et des muscles (proprioception). Une défaillance sur l'un de ces récepteurs peut rapidement être à l'origine de difficulté postural, de trouble moteur ou de douleur.

Les capacités d'équilibration font également intervenir les fonctions cognitives telles que l'attention, la double tache, l'inhibition et bien entendu les notions spatio-temporelles et de  programmation du geste.

La marche dépend également d'un ajustement tonique complexe et d'un agencement biomécanique propre à chaque personne.

Équilibre et prévention des chutes

 

L'équilibre s'acquière durant l'enfance et se modifie tout au long de notre vie en fonction de notre âge et de notre histoire. Notre corps nous permet d’interagir avec notre environnement, il parait donc essentiel d'en prendre soin et de faciliter la mise en mouvement le plus longtemps possible.

Les ateliers d'équilibre ou de prévention des chutes peuvent se réaliser en individuel ou en petit groupe. Ils peuvent être mis en place de manière préventive ou constituer une véritable rééducation. Les difficultés d'équilibration peuvent survenir rapidement suite au vieillissement naturel ou lors de pathologies plus invalidantes avec des atteintes neurologiques.

Le travail autour du mouvement peut prendre des formes variées qui répondent aux centres d’intérêts et aux problématiques de chacun. Certaines personnes préfèreront une approche ludique, ou sensorielle, ou motrice, ou encore de pleine conscience. Il existe de nombreux moyens d'améliorer le mouvement, mon travail est de trouver ceux qui vous correspond le plus.

Syndrome post-chute ou désadaptation psychomotrice

 

Le syndrome post-chute arrive généralement quelques jours après une chute. La personne réduit ses déplacements et évite de sortir de son domicile par peur de chuter, sans qu'il n'y ait d’importance fonctionnelle. On observe fréquemment une rétropulsion  qui se caractérise par le fait de forcer vers l'arrière par peur de tomber en avant. Les automatismes de la marche peuvent rapidement être altérés. La personne peut décrire des sensations de vertiges souvent liées à cette peur très intense.

L'aspect anxiogène de la station debout est l'un des points primordiaux travaillés en psychomotricité. La proprioception et les réflexes posturaux sont des atouts précieux. Parfois la relaxation permet également de travailler sur l'intégration du mouvement afin de mettre en confiance l'individu avant la mise en mouvement réel. Une fois le trouble anxieux pris en charge, la personne reprend petit à petit confiance en ses capacités motrices.

Relever du sol et régulation tonique

 

Au fur-et-à-mesure des différentes étapes de la vie, on perd l'habitude d'être au sol que l'on soit assis ou allongé. Cette observation est d'autant plus vraie lorsqu'on a des difficultés à se relever. Le fait de rester au sol longtemps sans bouger après une chute peut entrainer des complications médicales. De nombreuses personnes âgées en font malheureusement l'expérience. Et sous l'effet du choc lié à la chute ou à des difficultés motrices la personne ne peut parfois pas se relever seule.

L’intérêt de travailler au sol, c'est de se réapproprier les sensations mais dans un contexte rassurant. Vient ensuite la possibilité de se mouvoir au sol. Mouvements que l'on réutilise également pour s'installer ou se lever du lit. Et enfin retrouver le chemin pour se remettre sur ses deux pieds. La première séance est parfois intense mais on retrouve rapidement des personnes âgées faire leur gym sur un tapis.